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 Borgade Philippe |
Si Philippe Bourgade avoue n'avoir découvert la photo que tardivement, à l'occasion d'un voyage à Cuba au cours duquel un appareil photo lui avait cruellement fait défaut, sa passion de l'art photographique n'aura, depuis lors, jamais dévié. Une passion qui l'anime, le nourrit, l'aspire, le transcende, depuis ses premières expositions en 1986, "La canne à sucre", à la Villette, à Paris, "Ombres et lumières", sans jamais trahir sa quasi-obsession, sa Martinique, celle des mornes. Une Martinique des mornes qui nourrit son travail et prend sa source dans les hauteurs de Bezaudin, à Sainte-Marie.
Cet enfant de Sainte-Marie, qui a cependant grandi à Fort-de-France, porte en lui la trace indélébile du chant de la campagne, un chant, un nannan qui l'obsède et qu'il poursuit encore, inlassablement, tantôt appareil photo au poing, tantôt houe, hache ou coutelas en mains quand il se prend, une fois par semaine, à retourner aux sources et à "jouer au paysan" comme nous aimons à l'en taquiner.
Par Nicole Cage-Florentiny
Les Livres de l'auteur :
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