Description
La plupart des Martiniquais, de condition modeste, ne possédaient pas de réfrigérateurs. Les plus fortunés parvenaient à s’offrir des réfrigérateurs à pétrole. C’est pourquoi toutes les courses se faisaient au jour le jour. La chaleur ne permettait pas la conservation des denrées alimentaires à l’air ambiant. Les restes de nourriture étaient laissés pour les cochons ou les animaux domestiques. Dans la cuisine, Marraine Yvonne déposait un seau en plastique dans lequel on mettait le manjé-kochon. Et un voisin passait tous les deux jours récupérer son contenu.
— To-to-to ! Vini vann ! Vini vann ! Venez vendre !
— Manzel Yvonne, ba mwen an chopin let, an mis pétwol, an dimi liv farin-Frans ! (Donne-moi du lait, du pétrole et une demi-livre de farine France !)
— Manzel Yvonne, mwen lé an palet bè wouj ! (Manzel Yvonne, je veux une cuillère de beurre rouge !)
Ce roman rend hommage à nos aînés et donne à voir un des visages authentiques de la Martinique d’après-guerre.